jardin d'hier
J’ai parcouru le monde et ses vastes jardins
Je n’ai trouvé repos seulement auprès du mien
Ou fleurissaient la nuit, tout les soleils éteints
Des jolies fleurs de soi, et de tendre satin
J’ai traversé les âges et ses plus grands châteaux
Je n’ai trouvé asile seulement dans les hameaux
Ou s’éclairaient mes jours et mes tristes oripeaux
De fils d’or en dentelle sur moi à fleur de peau
J’ai croisé tous les temps et leurs caprices changeant
Je n’ai pu ramener que pluies et mauvais vents
Où sont nos frêles rosés des beaux jardins d’antan
Qui décoraient de perles les roses de nos mamans
J’ai parlé à des fleurs plus belles que vos images
Je n’ai que ramené des pierres de mes voyages
où les ai-je donc posé sans âme et sans bagages
Pour emmurer ma vie parfois un peu trop sage
J’ai gardé souvenir des couleurs de l’hiver
Je les peintes ici sans fard et sans mystère
Où volent des papillons voyageurs éphémères
Dans mes jardins secrets, dans mes jardins d’hier